Je suis Itzik, je suis une femelle moineau. Je suis née dans ce jardin.
J’ai eu une découverte de la vie gaie et joyeuse avec ma famille, un beau groupe de moineaux. J’appréciait particulièrement les poules qui vivent au nord du jardin et l’ancêtre cheval, voisine des poules, qui prête volontiers sa cabane à qui en a besoin pour s’abriter.
Dans les groupes de moineaux, nous aimons bien rester ensemble par moment, en groupe, quand c’est l’heure de former des couples par exemple au printemps ou pour ré-enchanter le monde avec notre musique.
Nous avons beaucoup utilisé les haies pour nous amuser, les murets pour se poser et les arbres pour chanter. La grande cabane des chevaux était parfaite en cas de mauvais temps, car nous pouvions nous y mettre tous à l’abri, en hauteur…
J’ai eu un compagnon et trois bébés. Ils sont grands maintenant et ils vont bien. Mon compagnon est déjà parti rejoindre notre famille d’âme…
Hier matin je me suis sentie mal. Tout mon côté gauche était bloqué. Je suis alors venue me poser dans la cabane de l’ancêtre cheval, pour ne pas être seule et aussi parce que j’étais très fatiguée.
L’humaine qui est la gardienne du jardin et des animaux et venue s’occuper de l’ancêtre sage et elle m’a vu, couchée dans la paille, un peu de travers. Elle m’a parlé gentiment et d’abord elle a cru que la ponette m’avait fait mal… Elle m’a porté vers la fontaine à eau mise pour les petits habitants du jardin, afin que je puisse boire. Mais je n’avais pas soif. Elle m’a demandé ce que je voulais et si j’avais besoin d’aide.
Je lui ai dit que j’avais moi-même été vers la ponette et que je voulais qu’elle m’y ramène. Je sais que mon corps ne fonctionne plus bien et je veux juste rester au calme dans un endroit où je me sens en sécurité et accompagnée.
La gardienne de cette Terre a eu l’air franchement surprise, car l’ancêtre cheval n’est pas sociable avec ceux de son espèce et elle est hautaine avec les humains. Cette femme s’est ouverte à cette nouvelle connaissance, à laquelle elle n’avait pas ou très partiellement accès jusqu’à aujourd’hui, à savoir que la cabane de la ponette est un lieu de refuge pour beaucoup d’hôtes du jardin.
Elle s’est rappelée qu’il y a eu une famille de souris qui a niché là cet hiver, dans les poutres…
La femme m’a alors délicatement retransportée et elle m’a déposé dans la cabane, dans un coin, le plus confortablement possible installée sur la paille. L’ancêtre cheval a continué à manger son tas de foin en veillant sur moi.
J’ai ainsi pu m’envoler en tout quiétude, du coin de Terre qui m’a vu naître et j’ai rejoint mes aïeux.
L’ancêtre cheval, sa tâche accomplie, a été au parc profiter de cette belle journée ensoleillée, en savourant avec joie et gratitude le sol sous ses sabots, le vent dans sa crinière, le soleil qui réchauffe ses vieux os et l’herbe tendre du printemps qui pousse et qu’elle peut manger.
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