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Une seule santé


Une seule santé pour les humains, les animaux et les écosystèmes





J’ai été particulièrement contente de me trouver avec un exemplaire de la Revue Durable entre les mains. Le numéro 57 de cette revue traite de manière fouillée et scientifique d’un domaine de réflexion et des recherches qui ont été menées afin de créer un réseau mondial qui fait la promotion d’une seule santé pour les humains, les animaux et les écosystèmes !


Deux mouvements, Une seule santé et l’Ecosanté sont présentés :

  • Une seule santé part de l’idée simple (en théorie, mais complexe à mettre en œuvre) que mieux soigner les animaux permet d’améliorer la santé humaine (en réduisant par exemple la résistance aux antibiotiques). De plus, mutualiser médecine humaine et vétérinaire permet de baisser les coûts globaux.


  • L’Ecosanté étend ce principe à l’environnement, et ainsi propose de prendre soin des écosystèmes permet d’avoir une amélioration de la santé des animaux et des humains.

Les visions scientifiques partagées dans cette revue sont très pragmatiques, comme le dit Jakob Zinsstag, dans une interview. Selon lui le concept d’Une seule santé apporte une forte valeur ajoutée aux projets (donc permet des économies). Les projets dont il parle se situent en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Il développe par exemple comment les troupeaux sont traités en même temps que les populations humaines locales et ceci à moindre coût. Il est dommage qu’aucune étude ne se situe en Europe, où nous n’avons peut-être pas encore pleinement conscience de dépendre de la qualité de nos sols et de l’eau que nous consommons. Peut-être cette dépendance n’a pas encore été assez pointée du doigt pour que l’on se penche dessus, sauf peut-être l’antibiorésistance, qui touche animaux et humains.


Les mesures prises dans les différents pays ciblés montrent que ce n’est pas si simple de faire collaborer des mondes différents et différentes logiques, entre autres financières…

Jakob Zinsstag parle de son ouvrage One Health. The Theory and Practise of Integrated Health Approaches. SOUS LA DIRECTION DE JAKOB ZINSSTAG ET COLLèGUES. Cabi, Wallingsford, 2015. Dans cet ouvrage, il s’est focalisé sur Une seule santé car selon lui la notion d’une seule médecine est bien plus admise que celle d’Ecosanté. Inclure les écosystèmes et le fonctionnement de la planète a, malheureusement, selon lui, une connotation ésotérique, qui pousse les gens à faire un amalgame avec le concept animiste Gaïa.


Je trouve cela particulièrement dommage, car si une vision très scientifique, qui a pour but une meilleure santé pour tous (Nature, Animaux et Humains), qui inclut une baisse des coûts (ça aide souvent à faire passer certains messages…) rejoint les pensées spirituelles d’autres personnes, qui pensent que tout est animé, cela devrait être vu plutôt comme un avantage, permettant de rallier tout le monde à la même cause et ainsi créer un nouveau paradigme, qui inclura la santé de tous comme but de tout un chacun.


L’accent est mis dans le dossier sur la difficulté de rallier les différents acteurs à la même cause (différents spécialistes universitaires, différents ministères payeurs, différents professionnels avec des logiques différentes,…), d’où la création de ces mouvements internationaux qui se veulent transversaux. Mais les peuples directement concernés ou les gens avec une vision animiste ne font pas partie des interlocuteurs à inclure.


Toujours cette dualité entre savoir scientifique et le reste du monde. Il est peut-être temps d’aller au-delà…


Nous faisons tous des catégories, qui par définition excluent, mais il serait peut-être temps de faire des projets qui incluent tous les êtres vivants, y compris ceux qui ne pensent pas comme nous et de vraiment viser le bien, la santé de TOUS et du TOUT.

Il y a aussi de belles réussites explicitées dans ce numéro, comme certains pays nordiques qui n’utilisent presque plus d’antibiotiques ou l’agriculture biologique, qui vise la prévention des maladies et la relation entre tous les éléments de l’exploitation, la réduction du stress et les traitements alternatifs.


Dans une vision où tout le monde est inclus, vu que nous partageons tous cette Terre, j’espère qu’un jour des concepts classé « ésotériques » pourront être associé à des projets comme Ecosanté. En effet, les peuples premiers animistes, qui savaient bien avant les scientifiques du XXIème siècle que tout est relié, et les autres courant de pensée spirituels qui pensent que tout a une âme, une vibration, sont un soutien à tous les scientifiques qui se battent pour définir des projets mondialement reliés dans le but du mieux-être de tous.


J’ai depuis découvert que la revue durable a un site internet complet dans lequel on peut retrouver plus de 1000 articles en ligne, sur le développement durable au sens large. www.larevuedurable.com/fr/

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