En me promenant dans le Jura juste derrière chez moi, je suis arrivée dans un chalet d'alpage avec une vue magnifique. Ce chalet est utilisé du printemps à l'automne et je me suis fait la réflexion que c'était la forme de nomadisme qui a perduré sur nos terres.
Le nomadisme était la norme pour les peuples de chasseurs-cueilleurs que nous étions. Nous bougions au gré de la nourriture et des ressources disponibles.
Puis les humains se sont organisés en société pastorales, sociétés qui détiennent des troupeaux d'herbivores et qui vivent au rythme des troupeaux qui doivent se nourrir, s'abreuver et s'abriter.
J'ai eu la chance de découvrir la Mongolie. Pays qui vit encore de manière ancestrale avec les animaux (yacks, chèvres, moutons, chevaux,...) et les campements des humains suivent les troupeaux qui sont libres sur des territoires immenses. Les groupements humains ont souvent des camps d'été et d'hiver mais ils peuvent aussi bouger durant la saison en fonction des ressources disponibles. La terre appartient à l'Etat et tout le monde peut en disposer (les nomades paient un droit de pâturer) mais aucun ne peut s'approprier un bout de terrain (sauf quelques mètres autour de sa yourte ;))
Puis sur la majorité du globe, les humains se sont sédentarisés et on fait maintenant voyager les ressources sur toute la planète, ce qui n'est pas sans poser un certain nombre de questions animales, humaines et environnementales.
Les animaux sont sortis de leur monde, on les coupe des besoins liés à leur espèce et on s'étonne que des problèmes surgissent à l'échelle mondiale.
Mais devant mon chalet d'alpage vide, caché sous la neige avec une vue magnifique sur les Alpes, je me faisais la réflexion que nos montées à l'alpage font partie de ce qui est encore aujourd'hui une forme de semi-nomadisme local pour le bétail et certains humains qui vivent encore à ce rythme ancestral du pas des animaux...
Je me suis sentie profondément en paix avec ces liens ancestraux et ces espaces sauvages une partie de l'année et qui restent toujours difficile d'accès à la belle saison et où l'on a une conscience aïgue de la valeur des ressources (eau, herbe,...).
Je pense que nous pouvons nous inspirer au quotidien de cette Sagesse et de ces pratiques de nos terres !
Je ne résiste pas à la joie de partager un coin de Mongolie avec vous...
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