Chroniques d'une Follie, qui accueille de plus en plus les nouveaux arrivants avec bienveillance...
... et réflexion(s) sur notre responsabilité en tant que gardien vis-à-vis des animaux qui partagent nos vies.
Le jardin sanctuaire et ses habitants viennent d'accueillir un nouvel habitant, Cachemir, un poney shetland de 8 ans qui a rejoins Bianca et Stella qui sont lé depuis un an et demi maintenant et Désirée et Une Follie qui vivent ici depuis respectivement 19 et 16 ans.
Cela m'a poussé à réfléchir sur les conditions de vie que nous offrons à nos animaux surtout sous l'angle des relations sociales.
Parce que nous en sommes rendus à devoir gérer les relations sociales de nos animaux vu que nous décidons pour eux avec qui ils vivent ou s’ils vivent seuls avec nous. Ce qui est parfois inconfortable pour eux ou les mets dans des situations très difficiles.
Je m'explique, dans la nature, les chevaux par exemple sont très dépendant du groupe pour leur survie. Vivre dans un troupeau est indispensable et toutes leurs relations sociales se construisent au sein de ce groupe qui évolue au sein des naissances et du départ des jeunes, ainsi que des nouvelles arrivées de juments.
Cela fait belle lurette que cela ne fonctionne plus ainsi pour les équidés qui nous accompagnent parce que les humains gèrent les naissances (souvent par insémination), vendent souvent les poulains, nous créons des groupes artificiels pour les chevaux qui ont la chance de vivre en groupe mais une grande partie des chevaux de loisir et de sport vit seul, en box, et n'a pas vraiment la chance d'avoir des relations sociales pourtant extrêmement nécessaire à l'espèce.
Si je vous parle des poules, elles naissent aujourd’hui majoritairement en couveuses et sont tellement serrées dans les poulaillers qu’elles développent des troubles du comportement et qu’aucun programme de base de l'espèce ne peut s’effectuer.
Quand on a des poules en liberté et en petit groupe, nous voyons alors les relations très hiérarchiques qui se dessinent et qui permettent à chacune d’avoir sa place.
Quand nous adoptions chiens et chats dans nos foyers, nous les sortons aussi de leur famille, de leurs codes et nous essayons (avec plus ou moins de succès) de palier à cela afin de leur offrir la meilleure vie possible à nos côtés, devenant souvent les partenaires sociaux les plus importants de leur vie (bon surtout pour les chiens… les chats souvent continuent à vivre la leur s’ils en ont la possibilité…).
Cela nous confère des responsabilités.
La plus grande est de régulièrement nous demander si les animaux avec lesquels nous vivons et dont nous avons la charge ont des conditions de vie et des relations sociales adaptées à leur espèce.
Ensuite chaque individu est différent et va avoir des besoins spécifiques. Là, c'est à nous de dialoguer avec notre animal afin de voir si ces conditions lui conviennent, via la connexion animale ou communication animale par exemple.
Ce qui me semble important, c’est le choix possible, offert et la possibilité pour chacun-e d’avoir un compagnon à sa taille et les conditions de vie les plus respectueuses des besoins de chaque espèce.
Et ensuite il reste la magie de ce qui se vit... et parfois aussi une arrivée dans un nouveau lieu ne se passe pas comme on l'avait espéré. Alors il est de notre responsabilité de chercher les meilleures solutions et options, AVEC notre animal.
La connexion avec nos animaux nous donne accès à leurs besoins et de leurs demandes. Il a un article plus spécifique ici sur le sujet.
Et voici un petit bout de l'histoire de Cachemir, qui vient d'arriver. Cachemir vivait avec des grands chevaux, puis il a eu un compagnon poney qui a eu besoin de plus d’activité et qui a quitté son petit troupeau…
Il s’est alors retrouvé très seul et isolé malgré la présence de quatre autres chevaux. Mais pour avoir des relations sociales de qualité, la taille semble jouer un rôle. En effet, comment communiquer au mieux avec un autre individu quand vos yeux se trouvent à la hauteur de ses poignets…et que nous ne pouvons pas groomer et qui vous bouscule…
L’ancienne propriétaire de Cachemir a donc souhaité lui trouver des compagnons de vie à sa taille suite à plusieurs connexions avec lui et avec les chevaux qui vivaient avec lui et j’ai alors proposé de l’accueillir ici avec Bianca et Stella, après avoir aussi discuté avec les chevaux ici.
Trois est aussi un bon chiffre car cela casse le côté exclusif d’une relation à deux.
Les minis font donc souvent petit troupeau commun, puis les relations se diversifient puis reviennent à deux ou trois.
Je vous partage des photos du club des 5.
Bienvenue à Cachemir et si vous souhaitez explorer avec vos animaux, vous pouvez découvrir mes accompagnements sur cette page.
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